L’heure est grave et que font-ils ? Ils brassent du vent
Quel doit être le rôle d’un gouvernement ? En priorité, il devrait remettre le pays au travail, pour rendre à chaque Français sa dignité dans l’accomplissement d’une activité enrichissante et rémunératrice. Il devrait protéger la population des menaces physiques et identitaires, assurer la sécurité des personnes et des biens, combattre sans complaisance les idéologies barbares. Un gouvernement devrait aussi insuffler à chacun la responsabilité qui lui incombe et qu’il peut assumer au sein de la communauté.
Nos dirigeants devraient tout entre-prendre pour redonner à notre pays sa richesse, dans tous les sens du terme. Grâce à cette force recouvrée, nos gouvernants permettraient alors à la France de reprendre sa place dans le concert des nations. C’est l’affaire de tous, à condition que ceux qui nous dirigent daignent donner l’exemple et éclairer les Français sur la voie à emprunter. Or, il semble que le royaume d’Ubu ne prenne guère cette direction.
Qu’est devenue la démocratie? Des personnalités politiques promettent des réformes auxquelles elles ne croient pas, des citoyens de moins en moins nombreux leur confient le pouvoir par leur vote, puis les élus brassent du vent en mettant en œuvre des mesurettes qui n’apportent aucune réponse aux problèmes du peuple. Et à l’élection suivante ? On recommence ! Ce jeu de dupes perdure depuis si longtemps que l’on ne s’en étonne même plus. Sauf qu’à force de se cacher les yeux pour ne pas voir les urgences, le réel se craquelle, les maux se propagent, le chaos se précise. Il y avait le chômage, la misère, la colère, la violence. Puis il y eut aussi la barbarie, les attentats, la peur, la haine. Les autruches politiciennes ont eu la décence de reconnaître que l’heure était « grave ». Elles nous ont annoncé des mesures plus grandes qu’elles. Elles ont pris un air à la fois martial et compassionnel pour nous assurer que « rien ne serait plus comme avant ». Et puis… tout est redevenu comme avant, en pire peut-être.
L’intérêt général est bafoué, l’intelligence est foulée aux pieds, la nature est massacrée, les valeurs sont méprisées, l’instruction est martyrisée, la souveraineté de notre pays est cédée à des pouvoirs mondialisés. Sans oublier cette idéologie sectaire et rampante qui tente d’étouffer nos racines chrétiennes, petit à petit et pour toujours. Une grande partie de la jeunesse de France l’a bien perçu et lutte pacifiquement.
Comment réagissent les pouvoirs publics ? La police interpelle systématiquement les Français qui revendiquent leur identité profonde et ancestrale, tandis que des criminels courent les rues. Ces derniers, les pauvres, seraient victimes de la société qui refuserait de les comprendre… La partie pourrait sembler perdue d’avance mais elle ne l’est pas. La fatalité n’existe que si nous nous soumettons à elle.
N’ayons pas peur de le dire et de le penser : le remède sera spirituel. À la source de nos plus beaux monuments médiévaux se trouve l’aspiration au dépassement de nos limites. À l’origine de nos meilleures institutions est la poussée impérieuse de la charité fraternelle. La France ne fait rien de grand au nom des seuls avantages matériels. Elle se nourrit de symboles et ne sait tendre qu’à l’absolu. Avec humilité mais avec fierté, au nom de ma lignée et au service de notre pays, il est de mon devoir de le rappeler.
Paroles d’Henri VII, Comte de Paris et Duc de France
« La Royauté de l’Homme », par Henri d’Orléans Comte de Paris, aux presses du Châtelet
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